Crise sanitaire. La chasse aux sorcières s’amplifie !

Perrone, Raoult, Umlil, médecins ayant prescrits les traitements précoces, Pavan, Darles, la liste s’allonge de jour en jour. Tous ont en commun de faire leur travail de citoyen libre, de dénoncer le récit sanitaire dominant en en analysant les enjeux, de soigner pour certains comme l’impose le serment d’Hippocrate, de faire valoir leur liberté de parole d’universitaires pour les autres.

Cet article fait le tour de l’ostracisme dont sont victimes ceux qui résistent et pose la question de la protection de la liberté d’expression en France.

Christian Perronne  est convoqué à 9 h 30 devant la « Chambre disciplinaire » du Conseil Régional de l’Ordre des Médecins le 13 septembre, 9 rue Borromée, Paris  15ème. Un appel à le soutenir est dores et déjà lancé

Médecin, chef du service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital de Garches pendant 15 ans, conseiller de nombre de gouvernements, C. Perronne a notamment présidé jusqu’en 2016 la Commission maladies transmissibles du Haut Conseil de la santé publique (HCSP), tenu des responsabilités dans des groupes de travail à l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et à l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Vaccins, conflits d’intérêts, état de l’hôpital public, remdesivir, traitements précoces, variole du singe… un an après l’allocution du président Emmanuel Macron du 12 juillet 2021, date qui a marqué l’entrée en vigueur du passe sanitaire et de l’obligation vaccinale contre le Covid-19 pour le personnel soignant, le scientifique, vilipendé par la sphère médiatique, dresse un bilan acerbe des défaillances juridiques, éthiques et scientifiques mises en lumière à l’aune de cette crise sanitaire

https://www.francesoir.fr/videos-l-entretien-essentiel/ils-m-attaquent-car-ils-ont-peur-pr-christian-perronne et https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/que-reproche-t-on-au-pr-perronne

Ce n’est pas la première fois que Didier Raoult est attaqué pour ses positions. Le lundi 5 septembre les ministres de la Santé et de la Recherche ont saisi la justice au vu d’un nouveau rapport sur l’IHU de Marseille, qui fait état de «dysfonctionnements graves» lorsque cet institut scientifique était sous sa direction (rappelons qu’il a quitté la fonction en août dernier).

Parmi les points marquants du rapport, des pratiques médicales « ne respectant par la réglementation en vigueur et pouvant générer un risque sanitaire pour les patients », dont la prescription de certains produits comme l’hydroxychloroquine ou l’ivermectine afin de lutter contre le Covid 19. Ainsi que le rappelle Raoult, la prescription de produits hors autorisation de mise sur le marché (AMM) a toujours existé en médecine et ne constitue en rien un délit

Quant à l’efficacité de l’hydroxychloroquine (HCQ) et de l’ivermectine (IV), le lecteur intéressé pourra obtenir en ligne les méta-analyses montrant les résultats de 432 études sur l’HCQ et 180 sur l’IV montrant l’efficacité de ces deux traitements, à condition qu’ils soient délivrés de façon précoce. Pas moins de 35 pays pour HCQ et 22 pour IV ont adopté l’un ou l’autre traitement.

L’actuel ministre de la santé François Braun était chef de service des urgences du centre hospitalier régional de Metz-Thionville jusqu’au 4 juillet dernier-, centre ayant eu le taux de décès Covid le plus élevé face aux résultats de l’IHU de Marseille : une véritable inversion des valeurs !

Août 2022. Le pharmacien Amine Umlil voit son poste menacé au Centre hospitalier de Cholet, dans le Maine-et-Loire. Son président, Pierre Vollot le dénonce au CNG (Centre national de gestion) le menaçant de « sanctions disciplinaires » ainsi que de « poursuites pénales ».

https://www.francesoir.fr/societe-sante/le-dr-amine-umlil-pharmacologue-et-juriste-intimide-par-sa-direction

Il est reproché au pharmacien des hôpitaux, juriste en droit de la santé et membre de l’AFDS (Association française de droit de la santé) d’émettre une « critique violente de la politique de santé publique gouvernementale » et d’inciter à « l’indiscipline collective » sur un blog personnel faisant partie d’un service d’information indépendant sur les médicaments « qui relève du centre hospitalier de Cholet ».

Rappelons qu’Amine Umlil, auteur : L’impossible consentement, éditeur Books on Demand- a été auditionné comme expert en pharmacovigilance auprès de Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPESCT)mandaté par le Sénat au printemps…

De nombreux médecins ayant prescrit des traitements précoces sont convoqués par l’Ordre des médecins. Comme en témoignent les docteurs Grégory Pamart en juillet et Véronique Rogez récemment, les convocations prennent un tour autoritaire. Dés 2021, la sénatrice Laurence Muller Bronn dénonce la chasse aux médecins qui prescrivent. « Ils sont convoqués devant des pseudos tribunaux, puis suspendus ou sanctionnés ».

Le 25 Juillet 2022, la section disciplinaire du conseil académique compétente à l’égard des enseignants chercheurs et des enseignants d’Aix Marseille Université a prononcé à l’encontre de Vincent Pavan (mathématicien, enseignant-chercheur, membre du Conseil Scientifique Indépendant (CSI), président de l’association ReinfoLiberté, auteur : Le débat interdit, aux éditions Guy Trédaniel) une sanction disciplinaire consistant en l’interdiction d’exercer toutes fonctions d’enseignement au sein d’Aix Marseille Université pendant un an avec privation de la moitié du traitement.

Le motif de la saisine de la section disciplinaire de l’université était le suivant: « Attitude de nature à porter atteinte à l’ordre et au bon fonctionnement de l’établissement liée à un refus d’appliquer les consignes communiquées et affichées par l’établissement dans le contexte sanitaire actuel et notamment son refus revendicatif de porter le masque ».

Sa consoeur Emmanuelle Darles, maître de conférences en informatique, membre du Conseil Scientifique Indépendant (CSI), auteur : Ne touchez pas à nos enfants, éditeur Books on Demand, est également  sous le coup de deux procédures disciplinaires de la part de son Université, de menaces et d’intimidation.

Le 29 avril dernier, ils avaient l’un et l’autre remis à l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPESCT) un rapport concernant le calcul d’indicateurs statistiques sur les effets indésirables liés aux injections ARNm (ARN messager) depuis les bases de données de pharmacovigilance européenne (EudraVigilance) et américaine (VAERS)…

Comme pour Amine Umlil, se pose la question d’une liaison éventuelle entre leur prise de parole publique et les sanctions dont ils font l’objet.

La liberté d’expression des médecins, enseignants et chercheurs est-elle protégée en temps de crise sanitaire ?

Telle est la question que pose Me Virginie de Araujo-Recchia dans un entretien publié le 5 septembre 2022 sur France Soir. L’avocate revient sur la genèse juridique de la liberté d’expression depuis sa proclamation dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen en 1789, puis analyse les ressorts de sa protection chez les médecins, chercheurs et enseignants-chercheurs dans un contexte de crise sanitaire. Dès lors que les médecins respectent le code de la déontologie médicale non seulement bénéficient-ils de cette liberté fondamentale, mais ils ont même un devoir d’expression, souligne l’avocate. Un droit et un devoir qui s’appliquent également aux enseignants et enseignants-chercheurs : « Il est de leur devoir de dire la vérité que la réalité des faits leur donne à voir ». Restreindre de manière illégale leur liberté d’expression porte ainsi atteinte à un droit fondamental, mais viole également celui de leurs concitoyens, puisqu’ils se retrouvent de facto privés d’une information ou d’un savoir crucial.

Retrouver l’entretien sur https://www.francesoir.fr/opinions-entretiens/me-de-araujo-recchia

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